La politique étrangère de la Thaïlande, visant la neutralité et l’équilibre avec les autres pays dans leurs relations, persiste dans le temps et viens toujours prioriser des solutions diplomatiques plutôt qu’armée. C’est ainsi qu’il entretient de bonnes relations avec ses nombreux partenaires internationaux, soit les États-Unis, la chine et une grande partie de la région de l’Asie du Sud-Est. De plus, de par sa position géostratégique sur le territoire, la Thaïlande représente l’élément central de la connectivité de la partie continentale de la région ce qui le fait développer plusieurs liens économiques et politiques avec les pays avoisinants.
En ce sens, la relation avec le Cambodge est basée sur la coopération depuis 1990. La Thaïlande s’est donc fortement investit dans le pays depuis plusieurs années dans le domaine du tourisme, de la transformation de bois, de la communication, du textile, de la transformation alimentaire, de la construction et des agro-industries. Leur stratégie face à la Cambodge se résume à l’application d’un « soft power » à travers des projets d’aide, d’assistance technique et de coopération culturelle venant solidifier leurs relations bilatérales.
Toujours en suivant cette logique d’équilibre et de neutralité, la Thaïlande et la Malaisie ont globalement de bonnes relations. Étant un pays qui partage sa frontière avec la Thaïlande, la Malaisie représente l’un des partenaires économiques les plus importants de la Thaïlande s’élevant à 98,69 milliards de Ringgit, monnaie malaisienne, en 2017 où 60% était fait à travers leur frontière commune. Cette frontière commune représente également une source de tension qui demeure toutefois sous contrôle grâce aux liens bilatéraux entretenu entre les deux à chaque année lors du « Annual consultation ».
Sous l’impulsion de devenir un centre économique de l’Asie du Sud-Est, la Thaïlande juge favorable d’entretenir des relations bilatérales égal entre tous les pays autour de lui. De ce fait, après la guerre froide, la Thaïlande favorise également une politique d’engagement constructif, malgré leurs épisodes de tensions diplomatique, dans le but d’influencer la Birmanie et de l’amener vers une libéralisation politique. Dans son ensemble, la politique étrangère de la Thaïlande face à la Birmanie suit une tendance positive jouant ainsi un rôle majeur dans l’intégration de celui-ci dans l’ASEAN. Elle favorise également la coopération à travers des projets économique ce qui a pour effet d’amplifier les bonnes relations entre les deux pays.
En ce qui concerne le Laos, la Thailande entretient une bonne relation qui s’améliore d’années en années et ce, depuis la fin de la guerre froide. À l’époque de la guerre du Vietnam, les liens militaires entre les États-Unis et la Thaïlande n’aidait pas le rapprochement diplomatique avec le Laos. Toutefois, depuis le début des années 90, leurs relations bilatérales se sont consolidées positivement. De ce fait, la Thaïlande représente depuis 2005 le plus grand investisseur au Laos, aider par la dépendance traditionnelle du Laos face à la Thaïlande en raison de leur position géographique, entreprenant des projets d’investissement dans les domaines de l’électricité, du transport, des télécommunications, des hôtels et du tourisme.
ASEAN : Association des Nations de l’Asie du Sud-Est
l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est, créée en 1967 à Bangkok, capitale Thaïlandaise, est une organisation politique, économique et culturelle opérant sous l’optique d’un développement économique, d’un progrès social et d’une stabilité de la région. Comprenant cinq pays à sa création, l’organisation compte de nos jours dix pays soit, la Thaïlande, la Birmanie, Le Laos, le Cambodge, les Philippines, le Brunei, le Vietnam, la Malaisie, Singapour et l’Indonésie. De par sa visée internationale mettant de l’avant le potentiel de chaques membres et de la région, l’ASEAN entretient également des liens économique et politique avec l’Union européenne, la Chine, l’Inde et l’Australie. L’enjeux politique et économique pour les dix pays y est donc notable avec le marché de plus de 600 millions de personnes qui s’ouvre à eux. En tant que membre fondateur et lieu de naissance du projet , la Thaïlande est très investie dans les projets développés par L’ASEAN et représente une nouvelle donne géopolitique pour le pays et sa politique étrangère. Étant d’ordre économique et politique, l’association représente l’une des voies privilégiées par le gouvernement Thaïlandais depuis la fin des années 80, suivant les nombreux problèmes d’unification et de coordination de l’association, pour consolider son développement économique et social tout en gardant un aspect émancipateur de sa politique étrangère. Cette époque ouvre donc la voie à une nouvelle ère de relation entre la Thaïlande et ses voisins où sa position géographique lui garantit une influence directe sur les pays de la région. Ainsi, mise en relation avec l’ASEAN, la diplomatie Thaïlandaise fait désormais abstraction de l’idéologie pour se mettre au service du développement, de la croissance, des exportations et de la recherche de nouveaux marchés. La politique étrangère de la Thaïlande évolue donc vers la neutralité et l’équilibre depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale et ce voit concrétiser par l’évolution de l’ASEAN, et de ces enjeux connexe, favorisant une unification de la région et une diplomatie neutre soutenue par les avantages comparatifs qu’offre une intégration régionale.
