Thailande

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Criminalité

La criminalité en Thaïlande est un enjeu saillant. Dans les régions comme Phuket, la criminalité atteint des niveaux très élevés. En fait, la criminalité a décuplé depuis l’arrivée du tourisme de masse en Thaïlande.

Meurtres et drogues :

Selon les statistiques, environ une personne sur dix détient une arme à feu en Thaïlande. 6 millions de Thaïlandais détiennent un permis de port d’arme. En 2015, plus de 3000 homicides ont eu lieu en Thaïlande contre 500 au Japon (127 millions d’hab.), 600 en Malaisie (30 millions d’hab.) ou 600 en France (66 millions d’hab.). D’après l’ONDC (Office des Nations unies contre la drogue et le crime) la Thaïlande se classerait en 33ème position sur 143 pays répertoriés en matière d’homicides. Il est intéressant de préciser que la Thaïlande est classée devant les USA en matière de meurtres par armes à feu.

Cette violence est exacerbée par la presse thaïlandaise qui reporte minutieusement toutes les agressions criminelles et les accidents de la semaine (largement illustrée par des photos chocs de corps décapités, mutilés) est distribuée dans tous le pays. Les films gore sont également très appréciés par une majorité de thaïlandais, on y voit encore des corps ensanglantés et démembrés. L’attroupement massif qui se forment lors d’accidents de la route montre une forme de voyeurisme malsain. L’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes thaïlandais est elle aussi particulière, ils se plaisent à partager les plus grandes misères du corps humain, bagarres ultra-violentes, homicides, violences conjugales, etc.

La position géographique de la Thaïlande permet aussi à la Thaïlande de voir passer chaque année des tonnes de drogues allant des opiacés aux drogues de synthèse comme les amphétamines. Historiquement, la Thaïlande est un point de passage de la route de la drogue. La Thaïlande est aussi une grande productrice de drogues, notamment dans les régions du Nord du pays là où commencent les montagnes. Par exemple, les amphétamines sont si répandues dans le pays que ces drogues sont même utilisées sur les animaux comme les éléphants pour les faire travailler plus longtemps. La Thaïlande est particulièrement active en matière de lutte anti-drogue. Les forces de police sont très actives et le gouvernement thaïlandais a mis en place une politique efficace pour lutter contre le fléau de la drogue.

Source : https://studium.umontreal.ca/pluginfile.php/6207858/mod_folder/content/0/Carte%20g%C3%A9opolitique-criminalit%C3%A9%20et%20piraterie%20en%20ASE%20%28Revue%20Diplomatie%2C%20Juin-Juillet2012.pdf?forcedownload=1

Prostitution et trafic d’être humains :

Le tourisme sexuel et la prostitution constituent un des piliers majeurs de l’économie thaïlandaise. Pour contextualiser : l’industrie du sexe en Thaïlande a connu un essor considérable pendant la guerre du Vietnam. lorsque près de 40 000 militaires américains sont entrés dans le pays pendant les périodes de repos et de loisirs. L’augmentation du nombre de militaires américains dans le pays s’est produite au moment où la mondialisation créait de nouvelles tendances en matière de voyages et de la communication à l’échelle mondiale. La mondialisation a amené un nombre encore plus grand d’étrangers en Thaïlande à la recherche de sexe. Les enfants migrants des pays voisins pauvres voisins pauvres comme le Laos, le Cambodge et la Birmanie, cherchant à fuir la pauvreté et les conflits civils dans leur propre pays, ont été attirés dans la servitude sexuelle pour répondre aux besoins de l’industrie croissante du tourisme sexuel en Thaïlande.
Au cours de cette période d’expansion rapide, le gouvernement thaïlandais n’a guère pris de mesures pour y mettre un frein. En effet, le gouvernement thaïlandais a ouvertement ouvertement la croissance du tourisme sexuel jusqu’à la fin des années 1980.

La part de la prostitution représente environ 13 % du PIB national. On compte environ 300 000 prostituées en Thaïlande. Ces femmes qui se prostituent sont souvent des femmes peu éduquée, n’ayant pas beaucoup d’argent, et qui voient la prostitution comme leur seul échappatoire. Elles s’exposent au SIDA et aux autres maladies sexuellement transmissibles qui touchent plus de 500 000 personnes en Thaïlande, sans qu’elles aient toutes les informations sur les effets de ces maladies. En plus des prostituées, on retrouve en Thaïlande un important réseau de pédophilie, et un nombre important de transsexuels. Selon un rapport du Bureau International du Travail (BIT) de 1998, les femmes thaïlandaises qui se prostituent dans les villes rapatrient près de 300 millions de dollars, par an, dans les zones rurales, autrement un montant souvent supérieur aux budgets de développement financés par le gouvernement.

Bordels thaïlandais où les prostituées sont mises en vitrine comme des objets de consommation. Image tirée du film Whores’ Glory de Glawogger, 2011. Source : https://redtac.org/asiedusudest/2019/04/26/la-prostitution-en-thailande/

Les touristes venant en Thaïlande pour le sexe sont nombreux. Il est difficile d’établir un profil type de ce type de personnes mais la majorité des clients sont des hommes. Les nationalités les plus nombreuses sont européennes, américaines et australiennes. D’autres pays asiatiques tels que le Japon, l’Inde, le Moyen-Orient et aujourd’hui la Chine pratiquent également le tourisme sexuel. Principalement, les prostituées sont surtout situées dans les quartiers chauds, les bars et les lieux de divertissement nocturne… Là où vont généralement les touristes sexuels.

A la prostitution, se rajoute les problèmes liés au trafic d’être humains et d’enfants. Selon l’Office des Nations Unies contre les Drogues et le Crime (ONUDC), la Thaïlande est signalée comme une une destination majeure des victimes du trafic d’êtres humains, et comme une source majeure de ces victimes. L’esclavage sexuel est très répandu dans le pays et il n’est pas rare de retrouver toute sorte de trafic. Le travail et l’exploitation des enfants est aussi un fléau qui pèse sur les droits de l’homme en Thaïlande. Les enfants travaillent dans l’agriculture, la pêche, les usines de travail à la chaîne, et dans la prostitution et l’esclavage domestique. En effet, une étude de 2006 a montré que 12,3 % des enfants de 5 à 14 ans ont travaillé dans l’agriculture sans être payés. Certains enfants sont aussi réduits à la prostitution par leurs parents afin de payer les factures, et c’est ainsi que le réseau de pédophilie s’est développé.

Pour aller plus loin :

https://redtac.org/asiedusudest/2016/09/25/pedophilie-et-prostitution-en-thailande/
https://redtac.org/asiedusudest/2019/04/26/la-prostitution-en-thailande/

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