Thailande

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Relations Internationales

L’habileté de la Thaïlande à maintenir son idéologie politique basée sur la neutralité, dans ses relations avec les autres pays du monde, est le parfait exemple d’une diplomatie habile qui a su, depuis l’Asie coloniale, éviter une colonisation directe et complète tout en favorisant l’indépendance du pays 

Chronologie

En effet, au XIXe siècle, le royaume du Siam a réussi à éviter la colonisation en prenant le rôle « d’état tampon » entre les deux grandes puissances coloniales présentent sur le territoire. Caractérisée de « Bambou qui penche dans le sens du vent », la politique de neutralité de la Thaïlande se maintient depuis cette époque à travers les ententes bilatérales avec ces pays d’Europe. Toutefois, la Deuxième Guerre mondiale vint transformer cette vision, se rangeant plus du côté du Japon lorsque celui-ci s’imposa en Asie. Cette prise de position, malgré qu’elle aille déclarer la guerre aux États-Unis et au Royaume-Uni en 1942, ne durera que quelques années, soit jusqu’à la défaite du Japon face aux Occidentaux. À partir de là, la diplomatie thaïlandaise a su mener à bien un revirement total de ses alliances où sa politique étrangère évolua et s’aligna presque uniquement sur les positions occidentales lui valant une place au sein des Nations-Unies à la fin de l’année 1946. De ce fait, la Thaïlande se retrouve impliquée, à partir de la guerre froide, dans de nombreux conflits en raison de leurs relations avec les Occidentaux et sa position centrale en Asie du Sud-Est ce qui les força a signé des ententes désavantageuses dans le but de maintenir son rôle de moteur de l’Asie. 

Toutefois, la politique menée par l’Occident durant ces années engendre une certaine crainte au sein du gouvernement thaïlandais à l’égard des réelles positions occidentales en Asie du Sud-Est transitant à travers l’organisation du traité de l’Asie du Sud-Est (OTASE). Cette crainte se concrétisa suite a la crise laotienne qui vint démontrer les différentes divergences de politique a mener dans la région entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. À partir de là, la Thaïlande favorisa un élargissement de son réseau de façon pro-occidentale tout en priorisant l’Asie. LaThaïlande démontre donc clairement la direction de sa diplomatie, outil au service de sa politique étrangère, qui cherche à éviter l’isolement international du pays en gardant ses relations avec l’allié américain tout en trouvant des appuis économiques et politiques forts en Asie favorisant ainsi le rapprochement chinois. Vers la fin des années 1970, la capitale de la Thaïlande se voit entretenir une relation de plus en plus proche avec pékin, capitale de la Chine, après l’invasion du Cambodge par le Vietnam. Ce rapprochement se poursuivra tout au long des années 1980-1990 aboutissant, en 1992, à la mise en place de la « Greater Mekong Subregional economic zone » qui relie la ville chinoise Kunming à la ville thaïlandaise Chiang Rai. Suivant l’effort stratégique chinois d’accroitre leur influence dans la région, le début du 21esiècle représente une période positive pour la chine et l’Asie du Sud-Est qui consolide concrètement sa présence sur le territoire en raison de la négligence américaine vis-à-vis la région qui ne fait que du va et vient. Ayant la voie libre, la chine multiplie les partenariats dans la région dont le « Chinese-Thailand free trade agreement » et le « China-Thailand comprehensive strategic partnership ». 

Les relations internationales de la Thaïlande se résument donc aux passés historique avec la France, les États-Unis, la chine et les autres états de l’Asie du Sud-Est visant à ne pas dépendre uniquement des forces occidentales. Ainsi, elle se crée un réseau d’influence politique et économique avec ses voisins pour contrebalancer la présence de puissants états étrangers dans la région. 

France :

La Thaïlande est historiquement le partenaire le plus ancien de la France en Asie du Sud-Est. Les deux pays ont célébré en 2016 le 160e anniversaire de leurs relations qui à été établi à travers le Traité d’amitié et de commerce entre le Siam et la France le 15 août 1856. De nos jours, la Thaïlande représente le deuxième partenaire scientifique de la France au sein de l’ASEAN. La coopération scientifique entre la France et la Thaïlande est excellente de par la présence dans le pays de grands organismes de recherche français tel que l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’Institut de Recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine pour les sciences sociales (IRASEC)

États-Unis : 

 Les États unis, représentant l’un des premiers partenaires économiques de la Thaïlande après la Deuxième Guerre mondiale, a joué un rôle particulièrement important dans le développement économique du pays en investissant dans les infrastructures durant les années 1950-1960. Dans les années 1960-1970, la création de l’ASEAN, c’est-à-dire l’association des nations de l’Asie du Sud-Est, constitue en premier temps un équilibre entre les nouvelles puissances de la région et une diminution de l’influence américaine. Toutefois, de par l’importance des investissements américains, la Thaïlande reste dans le giron d’influence des États-Unis. Pourtant, la présence américaine en territoire thaïlandais ne fait que diminuer année après année laissant une Thaïlande forte et équipée d’une armée solide dont les membres seront à l’origine de plusieurs coups d’État qui viendront fragiliser le statut et la légitimité du pays sur la scène internationale depuis 2014. 

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Chine :

De par une stratégie de développement de l’Ouest et d’une négligence américains vis-à-vis la région, la chine établi un réseau d’influence au fil des années dans la région de l’Asie du Sud-Est venant jouer un rôle économique important en Thaïlande dès 2003 lors de la mise en place de l’accord bilatéral de libre commerce entre les deux. Comptant des investissements en Thaïlande dans le domaine de l’agroalimentaire, l’exploitation minière et l’industrie chimique, la chine représente le deuxième plus grand investisseur du pays. De nombreux accords subséquents sont également en place entre les deux concernant la coopération énergétique, scientifique, maritime et universitaire. L’attitude de la chine face à la Thaïlande représente également un atout solidifiant la relation puisqu’ils s’abstiennent de commenter sur les affaires internes de la Thaïlande contrairement aux autres pays entretenant également une relation. 

BEIJING, CHINA – DECEMBER 22: Thai Prime Minister Prayut Chan-o-cha (L) shakes hands with Chinese President Xi Jinping (R) during a signing ceremony at the Great Hall of the People on December 22, 2014 in Beijing, China. Prayut Chan-o-cha is on a visit to China from December 22 to 23. (Photo by Wang Zhao-Pool/Getty Images)

L’Asie du Sud-Est : 

De nombreuses relations multilatérales sont entretenues avec les autres états de la région dans le but de s’extirper d’une certaine dépendance à l’occident. Ainsi, de par son réseau politique et économique, la Thaïlande se voit fortement impliquer dans les organisations internationales et régionales visant une intégration complète et continue de la région. De ce fait, la Thaïlande représente un acteur central de la connectivité de la partie continentale de l’Asie du Sud-est incluant le Cambodge, le Laos, la Malaisie et la Birmanie.

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